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Les Philippines : des îles de rêve !

La façon dont je vous ai présenté jusqu'ici les Philippines, avec quelques événements sanglants, ont donné une image négative du pays. Certes, je n'ai rien inventé, ces événements ont bien eu lieu, j'en ai été témoin. Je vais m'attacher maintenant à rétablir la renommée du pays, il le mérite.

Je passe d'îles en îles, de bateaux en bateaux, pour découvrir un archipel à la végétation incroyable, je crois que je n'ai jamais vu autant de palmiers, sauf peut-être à Madagascar. Je passe beaucoup de temps au bord de la mer, à bord des bateaux et dans l'eau. Je n'ai jamais vu autant de couchers de soleil qu'aux Philippines, il faut dire que c'est la meilleure saison de l'année. Il fait beau et chaud, une chaleur implacable. Sur 110 millions de philippins, ils sont très nombreux à appartenir à la classe moyenne, ce qui représente des millions de philippins, et dans les sites touristiques il y a beaucoup de monde. Ils y passent leurs WE, leurs vacances.. Il y a tellement de monde que j'ai parfois du mal à trouver un hébergement, ne réservant pas à l'avance.

Les philippins sont sympas, rigolent beaucoup, sont gais et très gentils. Le service dans les hébergements et les restaurants est impeccable. C'est un très beau pays où presque tout se passe au bord de l'eau. Et dire que les philippines sont très belles, c'est ne pas mentir...Tout ça a rendu mon voyage très agréable dans un pays que j'ai appris à aimer au fil des semaines.

Les Philippines ? Une révélation, un énorme coup de cœur.

Sugar beach.

C'est une plage uniquement accessible en bateau. Elle n'est pas paradisiaque, mais c'est quand-même une belle plage de sable blanc, propre, bordée de cocotiers. Elle fait moins d'1 km de long.

Je suis resté 2 jours à Sugar Beach (plage de sucre du fait de la couleur du sable), 2 jours sur une plage écrasée par la chaleur insupportable. Un après-midi, j'ai dû me réfugier dans le bungalow tellement je n'en pouvais plus, et mettre la clim en marche. Quelle vie !

Il y a un petit village derrière les bungalows des modestes resorts, on en fait le tour en une demi-heure. Une fois que ça c'est fait, il n'y a rien à faire d'autre que se baigner, nager, lire, boire une bière, manger, se baigner, nager, lire...J'entretiens ma condition physique !

Les quelques bungalows le long de la plage font face au coucher de soleil.

Apo Island.


Apo Island est un île volcanique minuscule, de 1,5 km de long sur 1 km de large. On y vient parce que c'est une réserve marine, donc ici tout se passe sous l'eau. Près du port où les bateaux accostent, il y a une petite plage, c'est là que tout le monde se retrouve, car c'est là qu'elles se trouvent.

Il y a quand-même un village sur l'île, les conditions de vie sont rudimentaires pour eux. Pour les visiteurs aussi. L'électricité fonctionne seulement de 18h à 22h, J'ai trouvé une chambre chez l'habitant. C'était une chambre simple, un lit correct même si je me suis gratté toute la nuit et pendant les 2 jours suivants. J'ai cherché les bébêtes mais je n'ai rien vu.

C'est à Apo Island que j'ai rencontré les philippins les plus sympas, toujours un bonjour, toujours un bonsoir, toujours un sourire, un accueil très chaleureux. En fin de journée, la plage étant tournée vers l'ouest, tout le monde se rassemble pour assister au coucher de soleil. Chacun à sa manière, les plus anciens devant leur boisson préférée, les plus jeunes dînant déjà.

Le lendemain matin, j'étais dans l'eau à 7h30 avec masque et tuba. On m'a conseillé de plonger tôt, avant que les groupes de chinois n'arrivent des îles environnantes. Je me suis régalé, le spectacle était extraordinaire, la visibilité excellente. Il n'y a pas beaucoup de poissons mais de beaux coraux mous et des étoiles de mer bleues. J'ai tout de suite vu la première tortue à 20 m du rivage. Nager avec les tortues, j'ai l'habitude maintenant. A chaque fois c'est une émotion forte tellement c'est beau. Il n'y a que 3 m de profondeur, on peut donc facilement les accompagner dans leur nage et lorsqu'elles remontent à la surface prendre un peu d'air. C'est fascinant ! D'autant plus qu'il y en a beaucoup, on passe ainsi d'une tortue à l'autre.

Cette fois-ci, j'ai pu récupérer des photos.

Un moment donné, je vois une tortue au loin. Je nage vers elle quand il me semble voir un groupe de 6 ou 7 qui arrivent. Mais oui, avec caméras sous-marines, appareils photos étanches, GoPro, tablettes dans des pochettes étanches. Je veux parler des chinois. A partir de ce moment-là chaque tortue était suivie pas un groupe. Fin de la plongée pour moi, c'était le moment, j'en ai bien profité presque seul pendant 2 heures.


Île de Siquijor.

Changement d'île, changement de décor, changement de confort. J'ai aimé cette île où je me suis installé dans un bungalow confortable sur la plage.

La plage s'étale de chaque côté du bungalow, une plage de sable blanc bordée de palmiers. Et une chaleur ! Quelle chaleur ! 35°C à l'ombre et pas un souffle d'air...

Mon joli bungalow.

J'ai fait le tour de l'île en scooter pendant une journée. Une île agréable, des palmiers à l'infini, des petits villages paisibles. Je suis rentré à temps pour siroter une bière fraîche devant le coucher de soleil. Le ciel et la mer avaient revêtu leur robe pourpre et au centre, le Dieu de la lumière et de la chaleur, l'astre incandescent, disparaissait lentement dans les flots. Il reviendra le lendemain matin pour reprendre son travail de sape.

Après ce spectacle psychédélique, à une centaine de mètres du bungalow, 3 ou 4 restaurants installent leurs barbecues sur la plage, j'avais le choix entre poissons, gambas et calamars. Un régal !



Île de Bohol.


Bohol, c'est une grande île. La plupart des vacanciers viennent à Alona Beach, une plage de sable blanc bordée de palmiers, avec ses dizaines de bangkas, ces bateaux à balanciers. Bref, un décor quotidien...

Outre la plage, les bateaux et les palmiers, il y a des choses intéressantes à voir à Bohol. Pour changer des excursions en mer, j'ai pris une excursion à la journée, une excursion naturaliste à l'intérieur de l'île.

Ça commence par l'observation des tarsiers dans une forêt humide. Les tarsiers sont des primates minuscules mesurant environ 15 cm. Ce sont des mammifères nocturnes ne se déplaçant que la nuit pour se nourrir. Ils se nourrissent d'insectes, d'oiseaux et de lézards. Ils sont fidèles à leur arbre qu'ils retrouvent après chaque éloignement. Ils restent sur leur branche toute la journée, ils se reposent et dorment, immobiles.

Leurs pattes sont très développées, d'où l'origine de leur nom qui vient de tarse, les os du pied. Mais le plus impressionnant, ce sont leur yeux bien ronds et globuleux, des yeux énormes proportionnellement à leur taille. On dirait qu'ils portent des lunettes !

On se rend ensuite dans une volière à papillons, une petite volière avec peu de spécimens mais un papillon, c'est toujours beau.

Et pour finir avec les animaux, une rencontre avec des pythons. C'est un serpent non venimeux mais dangereux, qui étouffe ses proies. Il mesure environ 2 m et vit 15 ans. Au toucher, ce n'est pas très agréable, on sent les muscles qui se contractent lorsqu'il bouge. Il ne faut pas en avoir peur, il faut juste éviter de lui marcher sur la queue.

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La pause de midi est fluviale et culinaire. On embarque sur un bateau et on déjeune à bord où on se sert à un buffet, tout en naviguant paisiblement sur la rivière Loboc entourée d'une végétation dense et luxuriante.

Après les agapes, on se rend aux Chocolate Hills (les collines chocolat), c'est l'attraction géologique de l'île Bohol. Les collines ont commencé à se former il y a 2 millions d'années, alors qu'il n'y avait à l'époque que la mer. Ce soulèvement, dû à l'action des plaques tectoniques, à dressé environ 1200 collines. Ce sont des formations friables de calcaire et de sable, recouvertes d'herbe. L'érosion a façonné les collines en forme de cônes arrondis au fil des millénaires. A la fin de la saison sèche, l'herbe prend une couleur marron, d'où le nom de Chocolate Hills.

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Le temps nuageux en arrivant sur le site s'est dégagé petit à petit, laissant la place au soleil. Les couleurs ont tout de suite éclaté, parant les collines d'une belle luminosité. C'est très curieux à voir, et c'est unique au Monde.



Île de Bantayan.


Je poursuis mon parcours d'île en île, je n'ai pas le choix, il n'y a que ça et elles sont proches les unes des autres. Me voici cette fois sur l'île de Bantayan. Je dis de suite que j'ai adoré cette île. C'est l'une des rares îles où il n'y a pas beaucoup de touristes. J'y ai passé 3 jours dans un bungalow sur la plage, un bungalow sommaire, une chambre de moins de 10m2, une salle de bain de 1m2 sans douche, seulement un grand seau d'eau pour se laver, pas d'eau dans la chasse d'eau, pas de lavabo. Je vous montre cette fois des photos pour vous donner une idée des conditions d'hébergement que je trouve parfois. Mais pas de souci, ne me plaignez pas, j'ai l'habitude de l'inconfort et j'étais très bien au bord de l'eau, près des pêcheurs. J'ai loué un vélo pour me promener sur l'île, à la rencontre de ses beautés et de ses habitants charmants. J'y suis resté 3 jours.

Sur la belle plage de Sugar Beach, tôt le matin, de mon bungalow, j'aperçois au loin une femme solitaire marchant au bord de l'eau à marée basse. La mer scintillait comme un ciel étoilé, il faisait déjà chaud. Cette vision parfaite m'a subjugué, tellement c'était immense, simple et esthétique à la fois.

Je l'ai rencontrée cette femme environ une heure plus tard lorsque que je me promenais le long de la plage. Elle était très belle à l'ombre de son chapeau rose, le teint buriné et le visage marqué par l'action du soleil. Avec son épuisette, elle ramassait des petits coquillages pour en faire des colliers et des bracelets que des gamins essaient de vendre ensuite sur la plage. Un dur labeur pour une pauvreté de tous les jours.

C'est elle qui m'a conseillé d'aller sur Paradise Beach. J'ai suivi son conseil, j'ai enfourché mon vélo et j'ai roulé jusqu'à cette plage sublime, quasi déserte. Il n'y a personne mais c'est une plage payante (1$)...

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J'étais dans le dernier bungalow au sud de la plage, près des pêcheurs. Il faut attendre la fin de la journée, quand il fait moins chaud avant le coucher de soleil, pour voir les familles des pêcheurs s'activer. Elles démêlent les filets avant la pêche de nuit. Les femmes et les jeunes filles ne rechignent pas à la tâche. Ces instants passés près de la population locale sont toujours des moments privilégiés.

Coron.

Cette fois-ci, point de bateau pour me rendre sur l'île de Busuanga, une île trop éloignée à l'ouest du reste du pays. J'ai pris un vol intérieur.

La principale ville de l'île est Coron avec, en face, la mystérieuse petite île de Coron. Ma foi, la vue de la terrasse de l'hôtel laissait présager de belles choses à voir encore ici.

Les excursions en bateaux à la journée sont légion, il y a plusieurs formules. J'ai pris la plus complète consistant à naviguer dans un décor somptueux, à faire des poses snorkeling, du kayak ou pour se baigner tout simplement. Le poisson est cuit au BBQ à même le bateau. Nous irons le manger sur une île déserte. Nous étions 22 personnes à bord, 21 philippins et moi.

Après un arrêt snorkeling, on poursuit notre navigation vers Twin Lagoon. Une splendeur de clarté et de transparence, une eau invisible ! Sans parler du soleil éclatant et de l'eau chaude, au pied des immenses parois rocheuses karstiques de l'île de Coron.

Comme promis, nous allons manger sur une île déserte. En fait, c'est un îlot pas désert du tout, il y avait bien 10 bateaux, et une centaine de touristes. Les îles désertes, ça n'existe plus que dans les brochures...Mais c'était beau !

Le clou de la journée, c'est la petite île de Coron, une île mystérieuse. Des pitons karstiques (calcaires) recouverts d'une forêt formant une barrière naturelle infranchissable.

En s'approchant on se rend compte de la verticalité et de la hauteur des pitons rocheux. Il n'y a qu'à voir la taille des bateaux lilliputiens dans ce monde de Gulliver...

Ces escarpements sont infranchissables, mais pas impénétrables. Il y a un petit passage qui permet de pénétrer au cœur du chaos. Il y a un petit air de Baie d'Halong ici à Coron. Rien de comparable bien sûr avec la baie unique, mais les formations rocheuses sont presque les mêmes il n'y a que la topographie qui change.

Le bateau pénètre à l'intérieur, nous sommes au milieu des géants ! Une petite marche d'un quart d'heure permet d'accéder à un point de vue spectaculaire et de descendre vers un lac intérieur où l'on se baigne. Ce fut une journée magnifique !


El Nido.

A 3h30 de bateau de Coron, plus au sud, se trouve la grande île de Palawan. Au nord de l'île, la touristique ville de El Nido (le nid). Elle est adossée à de hautes falaises karstiques.

La plage en ville est animée avec ses bars et restaurants de plage où poissons, calamars, moules énormes et langoustes dont je me délecte le soir. En face de la plage, l'île de Cadlao dresse sa haute silhouette barrant l'horizon. La vue est magnifique !

Ici aussi il y a des excursions à la journée dans l'archipel de Bacuit à portée de bateaux de la ville. Les excursions en bateaux représentent un énorme marché aux Philippines...Les philippins adorent ça, du moment qu'ils sont sur ou dans l'eau ils sont heureux. Tous les touristes embarquent aussi, tout le monde rigole, il fait beau et chaud, c'est un vrai bonheur. Et que c'est beau !

On prend le bateau, on navigue en faisant des arrêts snorkeling ou sur de belles plages et des lagons à l'eau invisible que l'on parcourt en kayak. Le repas est compris, le poisson cuit au BBQ à même le bateau. C'est le même principe qu'à Coron sauf que le décor change.

Certains préfèrent Coron, d'autres El Nido. Pour ma part, j'ai été impressionné par l'île de Coron, mais il faut reconnaître que l'archipel de Bacuit à El Nido est magnifique. Ex aequo je dirais, les 2 sont à faire.


Port Barton.


Il me fallait un bel endroit au bord de l'eau pour terminer mon séjour de 2 mois aux Philippines. Par chance j'ai vécu 3 jours dans un petit Paradis !

La plage est belle et la baignade facile dans une eau calme et chaude.

On fait aussi une excursion à la journée, c'est moins impressionnant que Coron et El Nido, mais la journée en mer est super agréable, on voit des tortues, des raies et de beaux poissons en s'arrêtant faire du snorkeling.

Je ne savais pas que Port Barton existait, mais des voyageurs de rencontre m'ont conseillé d'y aller. Merci à eux car c'est l'endroit que j'ai préféré aux Philippines. Un petit village tranquille, des philippins adorables (comme partout), une plage splendide bordée de cocotiers, quelques resorts, bars et restaurants. Un peu de musique bien sûr. La différence avec les sites touristiquJes surpeuplés des Philippines, c'est que Port Barton est calme, agréable, peacefull comme on dit. Une vraie bonne ambiance, un havre de paix. Inoubliable !

Comme le soleil, le bonheur brille ou ne brille pas. Tolstoï à écrit dans Anna Karénine : « Le bonheur, c'est comme de l'eau dans un filet de pêche »


Je ne marche pas encore sur l'eau, mais il m'arrive en voyageant de faire des pêches miraculeuses. Les Philippines sont assurément l'une de mes plus belles prises. Elles ont fait mon bonheur de tous les jours.

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