top of page

Le Népal : détente à Pokhara et Chitwan.

Pokhara.

Ne supportant plus l'atmosphère de Katmandou, je suis parti à Pokhara pour changer d'air et pour me changer aussi les idées. Avec justement une idée bien précise en tête...

Je connais Pokhara, c'est la troisième fois que j'y viens. C'est la ville de départ des treks des Annapurnas et du Mustang, des treks que j'ai faits successivement en 2006 et 2012. Mais il y a une chose que je n'ai pas encore faite à Pokhara, et je suis venu pour ça.

La ville est située au bord du lac Phewa, il fait très beau en cette période de l'année. L'ambiance est vraiment cool, avec des restos sympas et les bars musicaux à forts décibels permettent de passer des soirées agréables en compagnie de voyageurs de rencontre.

C'est vraiment un endroit bucolique et reposant. Mais le Népal, c'est avant tout l'Himalaya. Et en prenant un peu de hauteur de bonne heure le matin voici le panorama grandiose sur l'Annapurna IV (7525m) et le Machhapuchre (6993m)

Mais j'ai déjà vu ces montagnes de plus près lors des précédents treks. Ce n'est pas non plus pour ça que je suis venu à Pokhara.

Je suis venu pour ça !

S'élancer des hauteurs de Pokhara au-dessus du lac Phewa et avec la vue sur les sommets himalayens...je vous laisse imaginer ce que ça peut être. Dommage que les sommets étaient dans les nuages ce jour-là. Il y avait du monde dans les airs, normal, Pokhara est classé dans le top 5 mondial ! Enfin, c'est ce qu'ils disent ici, ils savent se vendre.

Ci-dessous, c'est pendant les acrobaties avant de se poser...Mon cœur s'est décroché ! Ah Ah la tête ! Trop drôle, j'ai adoré !

Le parc national Chitwan.

Le parc se situe dans la région du Teraï, à la frontière avec l'inde. C'est une grande plaine fertile à seulement 200 m d'altitude...Ici vit le peuple Tharu, riche en culture et traditions.

Les hébergements sont à Sauraha, un village en lisière du parc national. Le village n'a rien d'extraordinaire, mais les alentours sont remarquables. Il faut louer un vélo et parcourir la campagne à la recherche du temps perdu. Parce que ici, tout le monde dit bonjour (Namaste), tout le monde sourit, tout le monde engage la conversation, tout le monde s'intéresse de savoir si vous allez bien, et ça, ça fait du bien, parce que c'est rare.

C'est la belle saison. Du fait de la faible altitude, il fait très chaud, plus de 30°C dans la journée. Les sommets de l'Himalaya sont loin, mais ils sont si hauts qu'on les voit même d'ici par temps clair.

Les habitations traditionnelles ne manquent pas d'eau, mais il n'y a pas d'eau courante. Il faut la pomper dans la cour, c'est là que les femmes, assises sur les talons, lavent le linge et la vaisselle.

Les Tharu sont d'origine hindoue. On peut admirer les tenues vestimentaires des femmes Tharu. D'un côté il y a de la couleur dans un style bohémienne, de l'autre plus de sobriété er de raffinement. Le berger, lui, ne se soucie guère de sa tenue, non sans avoir une certaine élégance quand-même.

Il faut apprendre à rentrer le troupeau dès le plus jeune âge, parce qu'il faudra le faire plus tard à la sortie de l'école, et peut-être encore plus tard si ça ne marche pas à l'école.

Les filles Tharu sont réputées pour être les plus belles du pays. Il n'y a aucun doute possible...

Il y a les plus aisées, bien habillées, pas fatiguées, qui ne travaillent pas, qui se promènent à vélo.

Pendant que d'autres rentrent des champs, à vélo ou à pied, fatiguées, toujours chargées.

Le riz a été coupé il y a peu de temps. L'heure est au conditionnement, mais avant il faut que le riz soit le plus propre possible, d'ou cette séance de vannage du riz qui consiste à chasser la poussière à grands coups de vans. C'est la première fois que je vois cette technique très esthétique mais sûrement épuisante.


Tous les soirs, un spectacle de danses Tharu est proposé dans le village. Les danseurs et les danseuses sont beaux, et la danse des bâtons est quelque chose de très impressionnant à voir et à entendre.

Le parc national Chitwan, c'est la rivière et la jungle. Et ici, le roi de la jungle, c'est l'éléphant. Il se promène dans les rues du village avec sa démarche nonchalante, chaloupée, voire disgracieuse...Il n'y a pas plus dépaysant !

Quand ils sont là, il faut s'en accommoder. C'est la loi du plus fort...

Chitwan abrite aussi la dernière population de rhinocéros unicornes du monde, et de tigres du Bengale.

J'ai pris un forfait à la journée incluant une heure de pirogue sur la rivière, deux heures de marche dans la forêt et une ballade à dos d'éléphant. Une journée très faunique.

La promenade matinale en pirogue est de toute beauté, permettant de voir beaucoup d'oiseaux, des canards migrateurs venant du Quebec (!), des cormorans, des cigognes, des gavials à peine visibles.

La marche dans la forêt peut être dangereuse, un guide est obligatoire. On pourrait rencontrer un éléphant sauvage car il y en a. Une jeune indienne a été tuée par un éléphant sauvage l'année dernière. On pourrait aussi croiser un tigre du Bengale ou un rhinocéros. Je n'ai rien vu de cela, pas de danger donc ce jour-là. J'ai seulement vu des chevreuils par dizaines, dont de beaux mâles reconnaissables à leurs bois.

Les éléphants ne sont pas là pour épater la galerie. Ils sont domestiques et sont là pour faire du business avec les "elephant safaris", ce sont des ballades à dos d'éléphants dans la forêt. La ballade dure 1h30 et permet de voir une faune considérable. Vu la présence des rhinos et des tigres (plus rare), cette approche n'est faisable que perché sur le dos d'un éléphant.

Le but de la ballade est de partir à la recherche des rhinocéros. Quelque fois on en voit, quelque fois on n'en voit pas. On est en milieu sauvage et les rhinos ne sont pas à nous attendre au bord des chemins...C'est une question de chance. Si j'ai encore vu des dizaines de cervidés, des paons, un aigle...j'ai surtout vu 4 rhinocéros !

Dont un gros mâle sûr de sa force dans sa carapace qui lui sert de peau. Le rhinocéros n'est pas plus gracieux que l'éléphant.

On ne peut pas dire que c'est un bel animal, il a une tête préhistorique. Mais il fait partie des espèces les plus menacées, donc des plus recherchées lors des safaris. D'où ma satisfaction d'en voir dans leur milieu naturel.

Une naissance est un événement, voir une femelle et son petit est une occasion rare en milieu sauvage. La chance a sourit à ceux qui avaient choisi de monter sur le dos d'un éléphant ce jour-là...J'ai eu la chance d'en faire partie.


On décide de venir au Népal pour les trekkings dans l'Himalaya qui procurent de grands moments de souffrance et de bonheur. Mais après ces efforts consentis, il est vraiment intéressant de venir chez les Tharu, voir l'autre richesse du pays qu'est Chitwan avec sa faune remarquable et si inattendue dans un pays où l'on croit qu'il n'y a que des montagnes.



C'est à Chitwan que se termine mon aventure népalaise qui aura duré un mois et demi.

Le Népal est un pays pas toujours facile comme vous avez pu le voir mais que je porte dans mon cœur depuis mon premier voyage ici en 2006.

Un pays à ne pas manquer.




RECENT POSTS:
SEARCH BY TAGS:
Pas encore de mots-clés.
bottom of page