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Le Népal : au cœur de Katmandou.

Le Népal compte aujourd'hui 28 millions d'habitants, dont 3,5 millions vivent à Katmandou la capitale. Voir les statistiques du pays dans l'onglet lien.

Le tremblement de terre du 25 avril 2015 a fait plus de 8000 morts dans différentes régions du pays, dont Katmandou, la région de l'Everest, mais surtout le Langtang où j'ai eu la chance de faire un trek en 2012 avant que cela n'arrive. Là-bas beaucoup de villages sont totalement détruits.

Katmandou.

Katmandou est l'une des villes les plus polluées que j'ai jamais vues. C'est une horreur pour le voyageur qui y passe quelques jours, alors pour les habitants...Les installations électriques sont un vrai défi pour les électriciens. Mais ne vous y fiez pas, ça marche bien, les coupures d'électricité sont très rares.

Le quartier touristique s'appelle Thamel, c'est là que ce concentrent les hôtels, les restaurants, les agences de voyages, les boutiques. Les magasins d'équipements pour la montagne sont les plus nombreux. Attention à la contrefaçon ! Depuis peu, les rues ont été goudronnées et rendues piétonnes. Du coup on y respire mieux. Le quartier n'a pas été touché par le tremblement de terre.

Le stupa de Bodhnath est le plus grand du pays. Il a été partiellement détruit par le tremblement de terre...et déjà reconstruit.

Le stupa est le monument commémoratif par excellence du bouddhisme. On y retrouve le symbolisme des 5 éléments qui sont la terre, l'eau, le feu, l'air et l'espace. Les 4 premiers sont des éléments matériels. Le cinquième élément, l'espace, englobe les 4 autres, il permet leur existence. Le stupa est une superposition de ces éléments dont on a associé des formes telles le cube pour la terre, la sphère pour l'eau, le cône pour le feu, l'hémisphère pour l'air. Ce qui est vrai du monde matériel est aussi vrai du monde de l'esprit et de la conscience. De cette manière, le stupa devient un symbole non seulement du monde matériel, mais aussi du monde de l'esprit et des niveaux de conscience de l'Homme. Vous avez compris ?

Plus terre à terre, il faut en faire le tour dans le sens horaire en faisant tourner les moulins à prières. Et il faut le faire bien, car les yeux hypnotisants de Bouddha nous observent...


Népalais et népalaise.

En se dirigeant vers Durbar Square, la réalité du Népal vous saute à la figure. Les rues et les maisons sont délabrées, ici plus de rues piétonnes, mais un capharnaüm. Les maisons se tiennent entre elles, des poutres les empêchent de s'effondrer dans la rue. Ce sont les séquelles du tremblement de terre. Ici pas de reconstruction, pas de relogement. A la moindre secousse, tout va s'écrouler. Mais où aller ? Alors les habitants vivent là, travaillent en dessous, dans leur tombe...

La population survit comme elle peut, de petits boulots. Ils sont là tous les jours.

Durbar Square est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, c'est le cœur historique de Katmandou. Du moins ce qu'il en reste...

Des édifices ont résisté comme ci-dessous ces temples à 2 ou 3 toits.

La Chine finance la reconstruction d'une partie des monuments les plus touchés. J'ai lu dans la presse un projet présenté par la municipalité pour démolir et reconstruire ce qui ne peut pas être sauvé. De ce que j'ai vu, le quartier ne serait plus jamais comme avant. Le débat est lancé, affaire à suivre...

Je me rappelle ce site en 2012, c'était si beau, si vivant. Aujourd'hui la misère s'est installée, visible aux yeux de tous.


Je ne suis pas reporter, je n'ai pas de carte de presse, mais ça ne m'empêche pas d'aller au cœur de la réalité. En voyage ce n'est pas tous les jours la joie, il faut affronter le pire parfois et ne pas se voiler la face. Personne ne parle du Népal, l'un des pays les plus pauvres du monde, un pays que j'aime beaucoup. Alors comme je suis sur place, témoin de la réalité, je voudrais partager ce que je vois, ce qu'on ne nous montre pas. Je voudrais partager mes émotions, trop fortes pour les garder que pour moi. Je n'ai pas les épaules assez larges pour endosser la misère humaine.


Ici mon esprit est en éveil permanent et j'ai pris conscience (depuis quelques années déjà) de l'absurdité, de la futilité, de l'indécence de nos désirs matériels qui finissent par faire notre malheur le jour où on ne peut plus avoir mieux, le jour où on ne peut plus avoir plus. J'aimerais qu'au plus profond de nos consciences occidentales on arrive à réveiller la compassion et le détachement qui sommeillent dans chacun de nous.

Le monde d'aujourd'hui a besoin de plus de spiritualité.


La condition humaine.

Les moyens pour reconstruire sont insuffisants, dérisoires par rapport à l'ampleur de la tâche. Mais est-ce une raison pour exploiter ces pauvres femmes qui nettoient toute la journée des poutres avec pour seuls instruments, une brosse, une brosse à dents et un clou. Devant tout le monde et en plein soleil...C'est insupportable !

J'ai pensé que vous ne me croiriez pas. C'est pour cela que j'ai photographié un article de presse de hier, le 7 novembre 2017, paru dans le Kathmandu Post aujourd'hui 8 novembre.

Preuves à l'appui, je vais vous expliquer ce qui se passe dans les villages reculés du Népal.

Je traduis ce que j'ai surligné.

"Chhaupadi, une pratique qui bannit les femmes de la maison pendant leurs règles"

Une femme témoigne : "Je connais la nouvelle loi...mais c'est impossible d'arrêter cette pratique. Nous avons peur de la colère des Dieux. Si nous permettons aux femmes de rester à la maison pendant leur période, c'est comme inviter le mauvais œil et la maladie. Quelle loi va nous sauver de ça ? Aucune. Seul Dieu pourra le faire"

Dans ces villages où règnent les croyances occultes et la sorcellerie, les jeunes filles et les femmes sont claquemurées dans une case (voir photo) ou dans une étable !!! pendant leurs règles car elles sont impures et pourraient attirer le malheur.

Cette pratique ancestrale incroyable de nos jours perdure encore et témoigne du manque d'éducation et de l'ignorance des habitants les plus isolés du pays. Et au Népal, quand on est isolé, on est loin, très loin de la civilisation.

L'article termine en disant que 100% des jeunes filles et des femmes de ces villages sont concernées, battues en cas de résistance.

Ces us et coutumes d'un autre temps, vous ne rêvez pas, c'est la terrible réalité de nos jours au Népal.


Ce que je viens de vous montrer, c'est malheureusement la réalité du monde vivant. On peut peut-être encore faire quelque chose pour eux. Pour les morts, on ne peut plus rien faire...

L'endroit s'appelle Pashupatinath à Katmandou. La rivière Bagmati coule tranquillement et va se jeter en Inde dans le Gange. Le lieu est donc considéré comme aussi sacré qu'à Varanasi en Inde. L'ambiance est légèrement enfumée.

Les sadhus sont là. Le sadhu est, en Inde, celui qui a renoncé à la société pour se consacrer à l'objectif de toute vie, selon l'hindouisme, qui est le moksha, la libération de l'illusion, l'arrêt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique. Vous avez compris ? En tant que renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillent d'un longhi, une tunique de couleur safran jaune ou blanche, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers. Ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

Bon, je ne suis pas dupe, ceux-là sont des faux. Ils sont là pour se faire du pognon à chaque photo prise. Ils n'ont pas totalement renoncé...



Il est bien sûr interdit de se mêler aux familles et de prendre des photos. Ne me demandez pas comment j'y suis arrivé. Je me débrouille...

Ce matin, une vieille dame arrive, escortée par toute la famille qui se recueille dans les fumées d'encens.

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Chacun aura pris soin de déposer une fleur sur sa dépouille pendant que se prépare la cérémonie.

Tout près de là, une autre cérémonie plus simple se prépare. Le corps est avancé puis déposé sur le bûcher par la famille et des amis.

Les premières flammes sont placées sur le visage découvert du défunt. Un jeune homme de 26 ans décédé d'une crise cardiaque.

Le corps est ensuite recouvert de paille de riz. La crémation dure entre 2 et 3 heures au bout desquelles les cendres sont jetées dans la rivière. Voilà, c'est fini pour lui.

L’esprit est la seule partie de notre corps à demeurer après la mort. Lors de cet événement appelé « mort », cet esprit qui a été le nôtre durant cette vie sera transféré à Bouddha afin de le purifier et pour qu’il puisse se réincarner. La réincarnation dépend des actes effectués lors de notre vie. Il s’agit du « Karma »

La vie serait donc une préparation de ce moment que l’on appelle la mort. Si nous avons mené notre vie en suivant les préceptes de Bouddha, en étant pacifiques et bienveillants avec autrui, la mort devient pour nous une assurance de mener une vie pleine de bonheur après la réincarnation.

Extraits lus sur le site Bouddhiste.net

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